Pays Baduis (par CR)

Direction Rangkasbitung, Java-Ouest, à l'arrache, avec Yacine. Là-bas, il parait qu'il y a des tribus qui vivent dans la jungle, reculées de tout, qui refusent la technologie, qui ne parlent pas indonésien, et tout et tout. Ah oui ?


Ca commence par du train Ekonomi. 2h30 de trajet folklo à 2.000 roupies (0,15 euro). Chaos humain dans un train qui circule au milieu de décors si calmes...


Arrivée à Rangkasbitung donc. Repas, la collecte d'infos se révèle assez difficile. On finit quand même par trouver une caisse et un gars qui veut bien nous conduire, zou ! Direction Cisemut. On s'enfonce dans de magnifiques rizières.


Sur la route il y a des travaux. Quand c'est comme ça en Indonésie, il y a toujours un bonhomme pour récolter des sous en guise de remerciement pour les réparations, et une fille qui crie dans un micro à l'attention des voitures passantes : "SVP, filez-nous des sous !". Ce coup-ci, à notre passage, la fille en question a écarquillé les yeux en nous voyant passer, et a arrêté son speech, pour hurler toujours dans sa sono saturée "Hey, hey, ada bule, ada bule !!" ("Hey, hey, il ya des blancs, il y a des blancs !!"). Délicieuse Indonésie...

Cisemut, village paisible du bout du monde... Pas d'hôtel, on est hébergé chez l'habitant. Mauvaise pioche (ou bonne pioche tellement ça en devenait drôle), le gars était un relou de première qui avait peur qu'on se perde dans l'énorme mégalopole de 3 rues et 200 âmes, alors il nous suivait partout. Balade dans les rizières paisibles à perte de vue au soleil couchant. Les gamins se baignent dans la rivière, nous demandent de les prendre en photo... On n'est vraiment qu'à 150 km de Jakarta... Ou au fin fond de Lombok ?



Le lendemain, direction Ciboledger. Village tout aussi charmant, aux portes de la forêt des baduis (les tribus machin truc, vous suivez ?). Il pleut mais ce n'est pas grave, c'est doux... Balade de 5 heures dans la jungle avec un guide qui marche pieds nus là où on manque de se casser la figure avec des chaussures de rando... Traversées de rivières avec ou sans pont, visites des villages... On ne nous avait pas menti, pas d'électricité, pas d'eau courante, peu de gens parlant le Bahasa Indonesia. Mais quelques tristes cannettes de coca quand même...




Dodo dans une maison baduis, par terre. C'est pas très confort mais on s'y fait. Le lendemain, dernière balade, sous le soleil cette fois, puis retour à Jakarta...

3 jours hors du four : ça fait du bien de respirer.